La méthode thermodynamique au service de l’optimisation énergétique
Ces derniers mois, nos ingénieurs ont réalisé des mesures de rendement par la méthode thermodynamique sur trois aménagements. Objectif : déceler les possibilités d’optimiser leur production.
Une première mesure effectuée sur un groupe Pelton de plus de 140 MW a permis de suggérer au propriétaire une utilisation plus optimale du nombre d’injecteurs. A la clef, un gain d’énergie équivalent à la consommation annuelle de 200 ménages.
Durant une autre campagne de mesure, menée sur un groupe Francis de 16 MW, le constat d’une baisse de rendement de près de 14 % à charge partielle a permis d’identifier la présence de cavitation potentiellement érosive. Pour y remédier, une mesure corrective a été proposée permettant, par la même occasion, de limiter la perte de production équivalente à l’énergie produite par 300 m2 de panneaux photovoltaïques.
Pour finir, le
rendement de deux groupes de pompage de 15 MW équipés de roues avec et sans
revêtement résistant à l’érosion hydro-abrasive a été évalué à plusieurs
reprises. Le but était de suivre l’évolution du rendement au fil des saisons de
pompage et d’optimiser ainsi la stratégie de révision des pièces d’usure. Le
constat sur les roues non-revêtues peut surprendre : une légère baisse de
rendement, mais un débit pompé plus élevé. Un joli défi
d’optimisation !
Ces exemples
montrent que la méthode thermodynamique, imaginée il y a plus d’un siècle et
habituellement utilisée pour la vérification des garanties contractuelles,
s’étend aujourd’hui avec succès au domaine de l’optimisation de la production
électrique.
Image: Sonde de température dans le canal de fuite d'un groupe Francis
Graph: Mode d'exploitation optimisé pour un groupe Pelton